Méditerranée : Le nouveau code de conduite italien divise les humanitaires

La Commission européenne a appelé mardi, les ONG encore réticentes, à signer le «code de conduite» rédigé par les autorités italiennes pour réguler leurs activités de secours de migrants au large de la Libye.

Trois ONG – Save the children, Moas et Proactiva Open Arms – ont adhéré lundi à ce code de bonne conduite, qui a notamment pour objectif d’interdire aux ONG de s’approcher des eaux libyennes et d’échanger avec les passeurs, y compris par le biais de toute forme de signaux lumineux. Le texte exige également qu’un agent de police soit présent à bord des navires de ces ONG.

«L’idée d’un code de conduite a été soutenu de façon unanime par les ministres de l’Intérieur» des 28 pays membres de l’Union Européenne (UE), a souligné mardi lors d’un point de presse, Natasha Bertaud, une porte-parole de l’exécutif européen.

«Nous appelons à la plus grande participation possible et nous espérons que d’autres ONG pourront bientôt, signer elles aussi, ce code», a-t-elle poursuivi.

A l’heure actuelle, deux ONG, dont Médecins Sans Frontières (MSF), ont rejeté ce code de conduite. Pour justifier sa position, MSF a expliqué n’avoir pas obtenu des autorités italiennes des «garanties suffisantes sur le port d’armes à bord de (ses) navires par des policiers italiens». L’ONG allemande Jugend Rettet, elle aussi, n’a pas encore signé le texte.

Depuis 2015, jusqu’à une douzaine de navires humanitaires privés effectuent des patrouilles au large de la Libye. D’après les gardes-côtes italiens, ils ont réalisé 35 % des opérations de sauvetage cette année, avec des bateaux italiens, européens et commerciaux.

Andreï Touabovitch

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