Les pays européens ont décidé de réagir rapidement pour éviter la propagation d’un virus de la grippe aviaire qui aurait de lourdes conséquences économiques dans le vieux continent.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a lancé une alerte sur le risque d’une nouvelle épidémie après la découverte de premiers foyers en Allemagne, aux Pays-Bas et en Russie.
Le ministre français de l’Agriculture a confirmé qu’une source hautement pathogène de l’influenza aviaire (ou grippe aviaire) a été diagnostiquée dans un élevage de volaille aux Pays-Bas le 20 octobre dernier, après des cas répertoriés en Russie et un autre en Allemagne dans la région de Hambourg.
L’influenza aviaire est une maladie virale hautement contagieuse qui se déclare principalement chez les volailles et les oiseaux aquatiques sauvages mais peut aussi se transmettre à l’homme.
Le ministre français a décidé de renforcer, depuis le lundi 26 octobre, les mesures de prévention dans les élevages de volaille dans les zones dites à risque particulier (ZRP), c’est-à-dire celles qui abritent des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs.
Les éleveurs ont été appelés à confiner au maximum les animaux. Les concours et les expositions d’oiseaux sont interdits et il est interdit de transporter ou de lâcher du gibier à plumes.
Aux Pays-Bas, sitôt le virus diagnostiqué, neuf élevages ont été placés sous surveillance avec les prélèvements d’échantillons. L’autorité néerlandaise pour la sécurité des produits alimentaires et des produits de consommation a dans le même temps lancé l’abattage de 35 700 animaux pour empêcher la propagation du virus.
Les conséquences économiques d’une propagation de ce virus pourraient être désastreuses. L’Union européenne est l’un des plus grands producteurs mondiaux de viande de volaille avec environ 13.4 millions de tonnes de viande produites chaque année.
En 2016-2017, l’épidémie de grippe aviaire avait fortement affecté l’Italie. La présence de 83 foyers d’infection au H5N8 avait poussé les autorités à abattre 2.7 millions de volailles. L’éradication avait coûté 40 millions d’euros, alors qu’en France la production de foie gras s’effondrait de 30%.