Le Roi du Maroc Mohammed VI a eu droit à un des accueils les plus chaleureux que la population guinéenne lui a réservé à son arrivée jeudi à Conakry, pour une visite d’amitié et de travail de 48 heures en République de Guinée.
La Guinée-Conakry est la troisième étape de la nouvelle tournée africaine que le souverain marocain effectue depuis le 16 février et qui l’a déjà conduit au Ghana et en Zambie. Au début du mois, il était au Soudan du Sud.
Cette deuxième visite de Mohammed VI en Guinée après celle de mars 2014, a été couronnée par la signature de huit nouveaux accords qui viennent raffermir la coopération entre les deux pays dans divers domaines.
Elle intervient trois semaines après le retour triomphal du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA) qui a eu lieu le 30 janvier dernier à Addis-Abeba sous la présidence tournante du chef de l’Etat Guinéen Alpha Condé. C’est donc une visite qui revêt une triple dimension économique, historique et stratégique pour chacun des deux pays.
« Les Guinéens promettent un accueil triomphal à Mohammed VI après le retour du Maroc à l’UA« , rapportait l’Agence de presse africaine «APA». Chose dite chose faite, ils étaient des milliers de Guinéens à se rassembler tout au long du trajet conduisant de l’aéroport au centre-ville de Conakry. Cette foule en effervescence, arborait au rythme de chants et de danses, les drapeaux marocain et guinéen et les portraits des deux chefs d’État.
Cet accueil tout à fait spécial, traduit la solidité des liens d’amitié tissés entre les deux pays par leurs dirigeants successifs depuis le début des années 60, des relations plus qu’amicales, chargées d’histoire et de symboliques du temps des défunts bâtisseurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) Feu Mohammed V et Feu Sékou Touré.
Aujourd’hui que le Maroc a retrouvé son siège à l’UA et que la Guinée assure la présidence de cette Union, toutes les conditions sont réunies pour que Rabat et Conakry jettent les bases d’un partenariat stratégique aussi bien au plan bilatéral qu’au niveau de l’organisation panafricaine.
Le Maroc compte sur la Guinée d’Alpha Condé et les 38 autres pays africains qui ont soutenu son retour à l’UA, pour consolider et diversifier la coopération sud-sud, un thème cher au Roi Mohammed VI, et surtout barrer le chemin aux quelques rares pays du continent qui continuent encore à reconnaitre et à soutenir la chimérique république sahraouie «RASD» illégitimement introduite au sein de l’organisation panafricaine.