La Knesset, le Parlement israélien, a publié ce lundi, un communiqué dans lequel il indique avoir «adopté en deuxième et troisième lecture, le projet de loi sur l’Entrée en Israël», des partisans du boycott international dont fait l’objet l’Etat hébreu.
Ce texte de loi stipule qu’«aucun visa et aucune autorisation de séjour de quelque type que ce soit ne seront accordés à une personne n’étant ni un citoyen israélien ni un résident permanent si elle, ou l’organisation ou l’institution dans laquelle elle milite, a sciemment lancé un appel public à boycotter l’Etat d’Israël ou s’est engagée à prendre part à un tel boycott ».
Cette interdiction s’appliquera non seulement aux personnes qui appellent au boycott contre Israël, mais également à ceux qui appellent au boycott contre toute institution israélienne ou de toute «zone sous son contrôle», c’est-à-dire les colonies d’implantation juive.
Le journal israélien Haaretz estime que cette nouvelle loi pourrait être utilisée contre des Palestiniens vivant en Israël avec le statut de résident non permanent.
Israël fait face depuis de nombreuses années maintenant au mouvement BDS « Boycott, Désinvestissements, Sanctions», qui milite pour un boycott mondial de l’Etat hébreu jusqu’à ce que, entre autres, ce dernier se retire des territoires palestiniens qu’il occupe. Ce mouvement est qualifié par Israël d’antisémite, accusation que ses initiateurs rejettent en bloc.
Israël a décidé de contre-attaquer sur le plan légal. Le texte adopté hier par la Knesset a été largement inspiré d’une loi de 2011 qui autorisait les poursuites civiles contre les activistes du BDS.