Les 1.194 membres du comité électoral à Hong Kong, largement acquis à la Chine, ont désigné hier dimanche, Carrie Lam à la présidence de l’exécutif de cette ancienne colonie britannique.
Cette élection est loin de satisfaire la majorité à Hong Kong. De nombreux dirigeants politiques reprochent à la nouvelle chef du gouvernement sa très grande proximité avec Pékin.
Première femme à diriger Hong Kong, Carrie Lam prendra ses fonctions le 1er juillet prochain. Considérée comme la grande candidate favorite de Pékin, l’ancienne chef adjointe du gouvernement, Carrie Lam a remporté le scrutin avec 777 voix contre 365 pour John Tsang, également membre de l’establishment mais considéré plus modéré. Derrière les deux candidats s’est positionné l’ancien juge, Woo Kwok-hing qui n’a recueilli que 21 votes.
L’élection de Carrie Lam a été qualifiée de « simulacre de démocratie » par l’opposition, hostile à la mainmise du gouvernement central chinois sur Hong Kong.
Certains membres de l’establishment pro-Pékin disent avoir subi des pressions pour voter en faveur de Carrie Lam. Alors que le comité électoral comptait encore les voix, l’agence d’Etat Chine Nouvelle donnait déjà Carrie Lam gagnante, avec trois quarts d’heure d’avance sur les médias hongkongais.
L’élection de Carrie Lam est le premier scrutin depuis la «révolte des parapluies», en 2014, lorsque des milliers de personnes étaient descendues dans la rue de Hong Kong, pour réclamer plus de démocratie et des élections au suffrage universel.
Carrie Lam aura du mal à répondre aux attentes de la population qui réclame plus d’ouverture. En plus de sa responsabilité vis-à-vis des citoyens de Hong Kong, la nouvelle chef de l’exécutif devra en permanence en référer à Pékin.