L’installation par Israël de détecteurs de métaux aux entrées de l’Esplanade des mosquées a entraîné une vive tension qui a débouché sur des affrontements dimanche et lundi entre Palestiniens et la police israélienne.
Suite à une attaque à l’arme à feu vendredi dernier dans la vieille ville de Jérusalem, attaque pendant laquelle trois arabes israéliens, abattus par les forces de sécurité, ont tué deux policiers israéliens, les autorités israéliennes ont décidé le weekend d’installer des s de métaux. Au total, cinq portes équipées de détecteurs et menant au lieu saint ont été rouvertes. Cette mesure a suscité la colère des Palestiniens. Les responsables du Waqf, l’organisme palestinien chargé des biens musulmans et qui administre le site, ont refusé catégoriquement d’entrer sur l’esplanade en passant par ces détecteurs. Les mouvements islamistes Hamas et le Jihad islamique ont appelé les Palestiniens à des manifestations pour protester contre les mesures israéliennes. Hier soir, plusieurs dizaines de Palestiniens ont bloqué une route près de la vieille ville. Onze d’entre eux ont été blessés par des balles en caoutchouc et des dizaines d’autres ont inhalé du gaz lacrymogène quand la police est intervenue pour les disperser. Dimanche, des heurts avaient également eu lieu entre policiers et Palestiniens qui s’étaient rassemblés à l’extérieur d’une des portes du site. 17 personnes avaient été blessées selon le Croissant Rouge palestinien.
La situation sur le site a toujours été tendue. Troisième lieu saint de l’Islam qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, l’Esplanade des Mosquées est également révérée par les juifs comme le Mont du Temple. Elle est bâtie sur le site du Temple juif détruit par les Romains en l’an 70 et dont l’unique vestige, le mur des Lamentations, est situé en contrebas.