Le régime de Pyongyang a fait état ce jeudi, de son intention de tirer quatre missiles vers l’île de Guam abritant des bases militaires des Etats- Unis dans l’Océan Pacifique.
Pyongyang entend ainsi affirmer sa détermination face à un président américain qui lui a promis du «feu et de la colère, comme le monde ne l’a jamais vu jusqu’ici».
L’agence officielle nord-coréenne KCNA a rapporté que l’armée nord-coréenne pourrait achever à la mi-août ses plans pour une attaque contre le territoire américain de Guam, une petite île du Pacifique d’une importance stratégique pour les Etats-Unis.
Peuplée de 162.000 habitants, cette île compte des bombardiers lourds à longue portée, des chasseurs et des sous-marins, qui participent régulièrement à des démonstrations de force sur et près de la péninsule coréenne.
Le plan nord-coréen, qui doit être présenté au leader Kim Jong-un pour approbation, comprendrait le tir de quatre missiles qui survoleraient le Japon, avant de s’abîmer à la limite des eaux territoriales américaines.
La Corée du Nord assure que seule la force pourrait fonctionner contre le président américain, qu’elle présente comme « un gars qui a perdu la raison ».
En effet, face aux menaces répétées contre les Etats-Unis, Donald Trump avait promis de violemment réagir, rappelant que l’arsenal nucléaire de son pays était » plus fort et plus puissant que jamais auparavant ».
Le chef du Pentagone, Jim Mattis, a mis en garde la Corée du Nord contre des décisions qui mèneraient « à la fin de son régime et à la destruction de son peuple ».
Avec ces déclarations belliqueuses de part et d’autre, la tension dans la péninsule coréenne vient de franchir plusieurs crans. La communauté internationale, dont le Japon, l’Allemagne, la France, et même la Chine, a appelé les deux pays à l’apaisement.
Une erreur de calcul dans la guerre rhétorique que se livrent les Etats-Unis et la Corée du Nord pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur la péninsule coréenne et au-delà.