Des sources policières ont rapporté l’arrestation ce mercredi par la garde civile espagnole du bras droit du vice-président de la Catalogne, une arrestation vraisemblablement liée à la décision des dirigeants de cette région du nord-est de l’Espagne d’organiser un référendum interdit par la justice.
La garde civile a débarqué ce mercredi matin dans plusieurs départements de l’exécutif de Catalogne, à Barcelone. L’arrestation de Josep Maria Jove, secrétaire général de la vice-présidence de Catalogne, a été confirmée par une source du département d’Economie de l’exécutif catalan, qui dépend aussi de la vice-présidence. Des perquisitions ont également été menées dans la matinée dans plusieurs départements de l’exécutif de la Catalogne à Barcelone.
Ces opérations interviennent alors que la police a intensifié son action depuis le week-end, multipliant les saisies de matériel électoral, notamment des affiches et de la propagande électorale.
Mardi, la garde civile s’était félicitée d’avoir saisi 45 000 convocations destinées aux assesseurs des bureaux de vote qui doivent être en place pour le référendum, soit « 80% des convocations nécessaires » pour doter les bureaux de leurs assesseurs. Ces convocations ont été saisies dans plusieurs locaux de l’entreprise de courrier privé Unipost.
Madrid est déterminé à empêcher l’organisation, le 1er octobre prochain, d’un référendum d’autodétermination, interdit par la justice et jugé anticonstitutionnel par la Cour constitutionnelle. Bien que la société catalane soit très partagée sur la question de l’indépendance, tous les sondages révèlent que plus de 70% des Catalans souhaitent pouvoir s’exprimer à travers un référendum en bonne et due forme.