Le Roi du Maroc, Mohammed VI a donné ses instructions aux autorités compétente pour veiller à un strict encadrement des futures opérations d’appel à la générosité publique et de distribution d’aides aux populations démunies, afin d’éviter à l’avenir de pareils drames, apprend-on à Rabat.
Le Souverain, visiblement très ému par la mort de quinze personnes, pour la plupart des femmes, dans une bousculade survenue dimanche lors d’une opération de distribution d’aides alimentaires dans la commune de Sidi Boulaalam près d’Essaouira, avait déjà décidé de prendre en charge personnellement les frais d’inhumation et des obsèques des victimes et les frais de soins des blessés.
Dans son communiqué rendu public lundi, le ministère de l’Intérieur a également annoncé la poursuite des investigations, qui devraient apporter plus de lumière sur les circonstances de cette tragédie et en déterminer les responsabilités.
«La culture du partage est ancrée dans les traditions marocaines ancestrales et a toujours été très présente dans la société marocaine, tant au niveau de l’Etat, des ONG ou des particuliers», rappelle le ministère, précisant que «les campagnes médicales, la distribution de dons, les actes de partage et de solidarité en font régulièrement foi. Le pays s’enorgueillit du dynamisme de ce tissu associatif foisonnant et son action bénéfique est reconnue, estimée et efficace».
«Cependant, ces actions bénéfiques en soi, ne doivent pas être menées sans un encadrement solide qui garantit la sécurité et la sauvegarde tant des citoyens bénéficiaires que des bienfaiteurs», comme le souhaite le Souverain, «afin que soit préservée la tradition séculaire de solidarité et de partage et que soit garantie la sécurité», relève le ministère.
Le département de l’intérieur met en garde contre toute tentative de «travestir les faits, en ces circonstances dramatiques» ou de «surenchérir en invoquant les besoins des personnes nécessiteuses ou en les grossissant à outrance».
Il précise enfin que le gouverneur de la province d’Essaouira sera entendu par la justice, dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte par le parquet compétent, «dans le respect strict de l’état de droit» et en application des instructions royales relatives à «la reddition des comptes et aux principes devant régir les relations entre l’administration et les citoyens».