Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a annoncé la promesse de l’Arabie saoudite de soutenir à hauteur de 100 millions de dollars, le déploiement de la force conjointe du G5 Sahel.
Le montant promis par l’Arabie saoudite est la plus importante contribution financière étrangère enregistrée par les pays du G5 Sahel pour la mise en œuvre de leur force conjointe.
Le chef de la diplomatie malienne est parvenu à arracher cette promesse au royaume wahhabite à l’occasion de son séjour il y a quelques jours à Ryad.
Le terrain avait été bien préparé par le président français Emmanuel Macron qui, lors de son passage en Arabie saoudite, avait largement incité Ryad à se montrer généreux envers la force conjointe anti-terroriste du G5 Sahel.
L’Arabie saoudite n’a pas, pour l’instant officialisé cette contribution, mais elle pourrait le faire le 13 décembre prochain à Paris, lors d’un mini-sommet qui va réunir les chefs d’Etat des pays du G5. Dans ce cas, le soutien financier de tous les partenaires totaliserait 160 millions de dollars, promis par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, et 150 millions d’euros, mobilisés par le G5 Sahel, l’Union européenne et la France.
Pour le Mali, la promesse de Ryad rapproche le G5 Sahel de son objectif de 423 millions d’euros. Mais surtout, elle pourrait inciter d’autres pays potentiellement donateurs à en faire autant. Paris estime que la force sahélienne pourrait démarrer avec 260 millions d’euros.
La France est le pays le plus engagé parmi les partenaires de la force conjointe africaine. Elle a par ailleurs présenté aux Nations unies une nouvelle résolution demandant à la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, d’appuyer techniquement notamment, en eau et en nourriture les forces du G5 lorsque celles-ci seront en action sur le terrain malien.