Une bombe artisanale laissée à la consigne d’un supermarché de Saint-Pétersbourg a explosé mercredi vers 18h30 (heure locale), faisant quatorze blessés. Une enquête a été ouverte pour « tentative d’homicide ».
L’engin explosif, «équivalent à 200 grammes de TNT» selon le NAK, le Comité national antiterroriste, était caché dans la consigne d’un magasin de la chaîne Perekriostok, situé sur l’avenue Kondratiev, dans le nord-est de Saint-Pétersbourg, la deuxième grande ville de Russie.
Le site d’information local Fontanka.ru a diffusé jeudi, des images de vidéosurveillance du supermarché qui montrent un homme vêtu d’une veste verte à capuche, présenté comme l’exécutant présumé de l’explosion, avec un sac à dos beige visiblement lourd, qui a quitté le supermarché sans son sac.
S’exprimant hier jeudi à l’occasion d’une cérémonie de remise de décorations aux militaires qui ont participé à l’opération russe en Syrie, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un « acte terroriste ».
Le président russe a déclaré avoir donné l’ordre aux services spéciaux du FSB d’agir dans le cadre de la loi lors des arrestations des suspects et de «liquider sur place» les auteurs d’attentats qui mettraient en danger les forces de l’ordre.
Son porte-parole Dmitri Peskov a précisé à la presse que ce dernier ordre concernait ceux qui se préparent à commettre de nouveaux attentats en Russie.
L’explosion à Saint-Pétersbourg survient à quatre jours du Nouvel an qui marque le début de la période des fêtes pour les Russes avant Noël orthodoxe le 7 janvier.
A quelques mois de la Coupe du monde de football que la Russie organise en 2018, et avec la menace croissante du retour des djihadistes russes qui ont combattu en Syrie et en Irak, la question de la sécurité en Russie inquiète le pouvoir à Moscou. La Russie, et Saint-Pétersbourg en particulier, ont été le théâtre de plusieurs attaques terroristes ces derniers mois.