Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a annoncé dimanche dernier, la construction d’une digue fortifiée, scellée dans la Méditerranée et surmontée de barbelés, dans le but d’empêcher les infiltrations des membres du Hamas palestinien sur le territoire israélien.
Cette barrière, dont la construction doit être achevée à la fin de cette année, est censée compléter le dispositif de protection de l’Etat hébreu autour de l’enclave palestinienne.
Elle doit partir de Zikim Beach, au nord de la bande de Gaza, puis se prolonger dans la Méditerranée. Avec cette barrière, les autorités de l’Etat hébreu veulent éviter par tous les moyens des scénarios comme la tentative d’infiltration par la mer de quatre Palestiniens, qui avaient été tués par les forces de sécurité israéliennes, pendant la dernière guerre entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, en 2014.
La bande de Gaza est depuis 2007 sous le coup d’un blocus imposé par Israël et l’Egypte, blocus qui affecte les conditions de vie des quelques deux millions d’habitants de cette zone. Et l’Etat hébreu n’a cessé depuis de tout mettre en œuvre pour isoler toujours davantage l’enclave palestinienne, et par conséquent le Hamas qui la dirige.
Depuis septembre 2016, Israël a construit un mur souterrain autour de Gaza afin d’empêcher l’accès à son territoire via des tunnels. Ce mur est doté de capteurs permettant de signaler toute présence et est surmonté d’une clôture de sécurité dont la hauteur doit être portée à six mètres.
Les eaux étant déjà surveillées par la marine israélienne, l’annonce de la construction de cette digue a davantage une portée symbolique dans un contexte de manifestations régulières de Gazaouis dénonçant le blocus. Depuis la fin du mois de mars, au moins 119 Palestiniens ont été tués dans le cadre de ces manifestations.