Depuis hier dimanche et jusqu’au 15 juin prochain, les troupes de l’Otan coordonnent une importante manœuvre militaire en Europe de l’Est.
Cette manœuvre baptisée « Saber strike » (coup de sabre en français), est organisée pour rassurer les Européens alliés de Washington, et qui seraient inquiets des fréquentes manœuvres militaires russes à proximité de leurs frontières ainsi que du conflit ukrainien.
Elle mobilise 18.000 soldats de 19 pays, principalement membres de l’Otan, et sera menée sous commandement américain en Pologne et dans les pays baltes.
Une partie de cet exercice se déroulera à proximité de l’enclave russe de Kaliningrad où la Pologne et la Lituanie soupçonnent la Russie de déployer des missiles Iskander capables de transporter des ogives nucléaires «en vue d’une présence permanente».
Le général de brigade américain Richard Coffman a rappelé que ces exercices démontrent « la flexibilité accrue des forces terrestres et aériennes pour répondre rapidement à une crise ».
Cette opération en est à sa 8ème édition annuelle mais elle est l’une des plus importantes en ampleur depuis la fin de la guerre froide. Moscou a réagi à son annonce en dénonçant des risques de déstabilisation du continent.
Depuis l’annexion par Moscou de la Crimée en 2014, l’armée américaine a renforcé sa présence sur le flanc oriental de l’Otan. En mai 2017, elle a mis en place un nouveau quartier général en Pologne pour commander environ 6.000 soldats.
La semaine dernière, le secrétaire général de l’Otan Jens Soltenberg a profité d’un passage à Varsovie pour annoncer que la capacité de transport des forces et la dissuasion seraient parmi les grands thèmes du sommet de l’Alliance prévu le 11 et 12 juillet à Bruxelles, destinés à répondre à la politique du Kremlin.