La Turquie et l’Union Européenne (UE) viennent d’adopter un mécanisme de dialogue complémentaire dans le cadre des négociations en vue de l’adhésion. Ce processus est parsemé de plusieurs blocages depuis son entame.
A l’occasion, le commissaire européen chargé de l’élargissement, Stefan Füle, a fait le déplacement sur Ankara, où il s’est convenu des nouvelles dispositions avec le ministre turc des affaires européennes, Egemen Bagis. « Nous faisons aujourd’hui un nouveau pas pour surmonter les blocages dans nos rapports. Nous donnons le coup d’envoi d’une nouvelle période qui, nous l’espérons, apportera un nouvel élan aux négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE », a déclaré ce dernier. La nouvelle procédure, appelée agenda positif, prévoit la mise en place de 8 groupes de travail Turquie-UE. Ceux-ci vont s’appesantir, d’une part, sur les chapitres de négociation bloqués. Sur les 35 chapitres à explorer, seul un – celui sur la science et la recherche – est clos. A cause de la non-reconnaissance de Chypre par la Turquie, 8 autres demeurent au point mort car, fort de cette raison, Ankara viole l’accord européen sur l’union douanière. Par ailleurs, une dizaine d’autres chapitres sont également bloqués pour des motifs politiques émis par différents Etats membres de l’UE. D’autre part, l’agenda positif permettra d’avancer sur les réformes que doit entreprendre la Turquie mais sans en ouvrir officiellement les chapitres. De la sorte, ces travaux seront déjà avancés en attendant l’ouverture d’un nouveau chapitre des négociations.
« L’agenda positif nous permettra quand les blocages seront levés de pouvoir ouvrir simultanément plusieurs chapitres, car les travaux techniques seront effectués », a résumé, de manière très confiante, M. Bagis. Mais, ce mécanisme ne remplace pas les négociations proprement dites. Il permet plutôt de les soutenir.