Au moins dix personnes ont été tuées hier dimanche dans l’attaque du village de Sikiré, situé à une vingtaine de kilomètres de la commune de Arbinda, dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso.
L’attaque a été menée le jour du marché dans le village. Selon les différents témoignages recueillis, les assaillants sont arrivés à bord de motos et de «tricycles» en milieu de matinée, au moment où le marché se remplissait. Un élu local a rapporté qu’une dizaine d’hommes armés «ont fait des tours dans le village», ouvrant le feu sur ses habitants avec des kalachikovs.
Ils ont également saccagé et incendié des boutiques et autres commerces.Les dix tués sont tous des civils. Deux autres personnes ont également été blessées. Elles ont été évacuées dans un centre de santé.
Les autorités burkinabè ont retenu l’hypothèse terroriste. La région où a été menée l’attaque d’hier est une région du Sahel qui est en proie à de fréquentes attaques djihadistes.
Le 10 janvier dernier, ce sont douze personnes qui avaient été tuées dans le village de Gasseliki, une localité située à une trentaine de kilomètres au sud d’Arbinda, dans la même province du Soum qui est placée sous état d’urgence depuis le début de l’année.
Cela fait quatre ans maintenant que le Burkina Faso est confronté à des attaques djihadistes. Du nord du pays, ces attaques se sont étendues à d’autres régions. La capitale Ouagadougou a elle-même été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts.
Toutes ces attaques, qui ont fait plus de 280 morts depuis 2015, sont attribuées aux groupes djihadistes Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), mais les autorités ne semblent pas en mesure d’enrayer le cycle de violences.