Des élus égyptiens ont introduit un projet de modifications à la Constitution qui permettraient au président Abdel Fattah al-Sissi, d’être à nouveau candidat à sa propre succession à la fin de son second mandat.
Suite à une réforme de la Constitution égyptienne opérée un an après la révolution de 2011, le nombre de mandats présidentiels est limité à deux. Et en 2014, la Constitution avait encore évolué de par l’instauration de l’élection du chef d’Etat au suffrage universel pour un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois.
Mais, à présent, les élus pro-Sissi veulent vraisemblablement faire sauter ce verrou. Pour ce faire, une centaine de députés ont introduit un projet d’amendements de la Constitution de sorte à permettre au président Abdel Fattah al-Sissi de présenter sa candidature pour un troisième mandat aux élections présidentielles de 2022.
Ce texte a été déposé auprès du président de la Chambre Ali Abdel Aal. Ces députés veulent, entre autres, que la durée du mandat présidentiel, qui est, à l’heure actuelle, restreinte à deux fois quatre ans, soit portée à deux fois six ans. D’après eux, cela permettrait au chef d’Etat de se représenter à l’élection présidentielle encore deux fois après 2022.
Par ailleurs, ces élus prônent le retour au bicaméralisme, avec la mise en place d’une chambre basse. Pourtant, cette institution avait été supprimée à la suite de la révolution de 2011. Ils proposent aussi de rétablir un ministère de l’Information, un portefeuille écarté par la Constitution de 2014.