Sara, l’épouse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a été reconnue coupable ce dimanche, de mauvais usage de fonds publics pour des frais de bouche, c’est-à-dire pour avoir fait passer indûment des dépenses de repas aux frais des contribuables de l’Etat hébreu.
Sara Netanyahu a été condamnée à payer une simple amende, ainsi que des frais de dédommagement. Elle devrait ainsi s’acquitter d’environ 2.500 euros, ainsi qu’un remboursement d’environ 11.100 euros à l’Etat.
Le juge l’a autorisée, à sa demande, à régler les remboursements et l’amende sous forme de paiements mensuels qui prendront effet à partir de septembre. Mais les accusations de fraude, qui auraient pu entraîner une lourde sanction, ont été ainsi abandonnées.
Cette condamnation est intervenue dans le cadre d’un accord judiciaire prévoyant un allègement des charges à son encontre. Sara Netanyahu avait été initialement inculpée en juin 2018 pour fraude et abus de confiance.
Selon l’acte d’accusation, Sara âgée de 60 ans, était soupçonnée d’avoir commandé entre septembre 2010 et mars 2013, pour elle-même, les membres de sa famille et ses invités, des centaines de repas à différents établissements réputés de Jérusalem. La facture serait de près de 89.000 euros.
Sara Netanyahu avait affirmée, faussement, qu’il n’y avait pas de cuisinier à la résidence officielle du Premier ministre. Son procès avait été ouvert à Jérusalem en octobre 2018.
Mais les ennuis judiciaires sont loin d’être finis pour le couple Netanyahu. Benjamin Netanyahu doit être lui aussi, entendu début octobre pour répondre d’accusations de «corruption, fraude et abus de confiance» dans trois affaires.
Dans le principal dossier, il est soupçonné d’être lié à des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, le plus grand groupe israélien de télécommunications, en contrepartie d’une couverture complaisante pour Benjamin Netanyahu de la part de Walla, un site d’informations propriété du Président-Directeur Général de Bezeq.