L’état-major a annoncé que le Venezuela a commencé hier mardi à déployer 150 000 soldats, sur les plus de 365 000 que compte son armée, à sa frontière avec la Colombie qu’il accuse de vouloir « déclencher un conflit ». Ces soldats sont officiellement déployés pour des exercices décrétés par le président Nicolas Maduro.
Ces exercices ont été lancés par l’amiral Remigio Ceballos, commandant stratégique opérationnel du Venezuela. Selon une correspondante de l’AFP sur place, des chars, des véhicules blindés armés de missiles et des dizaines de militaires de la Force armée nationale bolivarienne (FANB) commençaient à arriver à l’aéroport de La Fria, dans l’Etat de Tachira, dans l’ouest du pays. Ces exercices doivent se dérouler le long des 2 200 kilomètres de frontière, et doivent durer jusqu’au 28 septembre.
Le président socialiste vénézuélien a placé la semaine dernière la région frontalière de la Colombie en « alerte orange ». Il venait de dénoncer les « manœuvres » de son homologue Ivan Duque pour « déclencher un conflit armé » avec le Venezuela.
Le président colombien, qui reconnaît le chef de file de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido comme président par intérim, tout comme une cinquantaine d’autres pays dont les Etats-Unis, a écarté l’hypothèse d’une intervention militaire contre son voisin, et dit ne pas céder « à la provocation ».
Ce n’est pas la première fois que de telles accusations en provenance de Caracas visent le président colombien. Celui-ci, de son côté, accuse Nicolas Maduro d’offrir refuge et soutien aux dissidents des Farc qui se sont mis en marge de l’accord de paix de 2016 et ont annoncé la reprise de la lutte armée, accusations que Caracas nie.