Le président américain, Donald Trump, a annoncé mardi la démission de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton. A en croire différentes sources de presse, ces deux autorités avaient des avis diamétralement opposés sur la question iranienne et dans le dossier des discussions avec les talibans, en Afghanistan.
A travers divers messages postés mardi vers midi sur le réseau social Twitter, le chef d’Etat américain a affirmé avoir « demandé, puis obtenu » la démission de John Bolton, qui a également occupé le poste de conseil sous George W. Bush et d’ambassadeur américain à l’ONU.
Cette version des faits a été quelque peu démentie par le désormais ex-conseiller à la sécurité nationale. « J’ai proposé de démissionner la nuit dernière, et le président Trump a dit : ‘Parlons-en demain’ », a tweeté M. Bolton, juste après les publications du milliardaire.
La veille, le Washington Post avait affirmé dans un article décrié par le dirigeant américain que « la confusion régnait » à la Maison-Blanche. Ce billet portait sur les négociations de paix avortées avec les délégués des talibans, délaissées par le président Trump après une attaque revendiquée par le mouvement extrémiste lors de laquelle un soldat américain est décédé.
Selon le quotidien américain, John Bolton et le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, étaient contre la venue des responsables talibans à Camp David, la retraite présidentielle, afin de signer un accord de paix. Cette rencontre, voulue à un moment par le chef d’Etat américain, devait avoir lieu quelques jours avant la commémoration des attentats du 11 septembre 2001 perpétrés par Al-Qaïda, une organisation proche des talibans.