Un tribunal de New York a condamné jeudi le président américain Donald Trump à s’acquitter de dommages et intérêts à hauteur de 2 millions de dollars pour s’être servi de sa fondation comme instrument politique, dans le cadre d’un arrangement à l’amiable.
Le procureur de l’Etat de New York avait attaqué la fondation et ses administrateurs en juin 2016, assurant que l’actuel président Trump avait utilisé cette institution à des fins personnelles et non pour des œuvres caritatives.
Bien que le chef d’Etat américain ait maintes fois déclaré qu’il ne transigerait pas dans cette affaire, il a bien signé, de même que trois de ses enfants (Donald Jr, Eric et Ivanka), un accord amiable avec la procureure Letitia James pour mettre un terme à ces poursuites, d’après des documents versés au dossier.
Cette dernière a assuré que Donald Trump « admet avoir personnellement fait un usage indu des fonds de la fondation », qui a été officiellement dissoute en décembre 2018.
Le dernier volet de cet accord concernait un gala de charité organisé en janvier 2016 dans l’Iowa. Dans les faits, cet événement a été organisé par l’équipe de campagne de Donald Trump.
Les 2,8 millions de dollars collectés à cette occasion ont simplement transité par la fondation, utilisée comme instrument de la campagne du milliardaire.
Si cette somme est finalement revenue à des associations d’appui aux anciens combattants, le procureur a dénoncé un mélange des genres entre politique et humanitaire, Donald Trump prouvant sa philanthropie sur la place publique.
Les deux millions de dollars que le dirigeant américain a été condamné à payer seront versés à huit associations caritatives, ont précisé dans un communiqué, les services de la procureure Letitia James.