Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a affirmé que son pays va demander le soutien de l’OTAN, lors du sommet de l’Alliance à Londres cette semaine, suite à la signature de l’accord de coopération militaire entre la Turquie et la Libye.
« Une alliance ne peut pas rester indifférente quand un de ses membres viole ouvertement le Droit international et vise (à nuire à) un autre membre », a indiqué dimanche M. Mitsotakis lors du congrès de son parti « Nouvelle démocratie ».
La Grèce a exprimé la semaine dernière « son mécontentement » concernant cet accord et convoqué les ambassadeurs de la Libye et de la Turquie à Athènes pour leur demander des informations sur le contenu de ce texte.
Signé mercredi lors d’une rencontre à Istanbul entre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez Al-Sarraj, ce mémorandum vise notamment à renforcer « l’accord-cadre de coopération militaire existant » et « les liens entre les armées » des deux pays, selon Ankara.
Athènes craint que cet accord puisse violer ses zones maritimes d’exploitation.
Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, s’est rendu dimanche au Caire pour s’entretenir de cette question avec son homologue égyptien, Sameh Choukry. Les deux parties ont décidé « d’accélérer la délimitation des zones économiques exclusives de la Grèce et de l’Egypte », a indiqué M. Dendias dans un communiqué.
La Grèce, membre de l’Alliance atlantique comme la Turquie, maintient des relations délicates avec le pays voisin, porte d’entrée de milliers de demandeurs d’asile sur les îles grecques.