Les personnes qui «font obstacle à la paix» au Soudan du Sud, ont été sanctionnées ce jeudi par les Etats-Unis d’Amérique (USA) et sont désormais privées de visa américain, indique dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.
Sont concernées par ces sanctions, toutes les personnes qui «ne respectent pas les accords de paix signés», a dit Pompeo, sans révéler les noms des personnes visées par ces sanctions purement symboliques, dont l’objectif est de mettre la pression sur les belligérants dans la crise que connait ce pays.
Il s’agit de tous ceux impliqués dans «des violations de cessez-le-feu, des violations de l’embargo de l’ONU sur les armes, des actes de corruption qui alimentent le conflit, des entraves à la liberté d’expression, d’association ou de réunion pacifique», ajoute le communiqué.
Une définition qui peut inclure le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar, qui ont échoué à former un gouvernement d’union à la date butoir du 12 novembre 2019.
Mardi, à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme, Washington a aussi sanctionné plusieurs membres des forces de sécurité sud-soudanaises pour leurs «graves abus contre des figures politiques ou de la société civile dont les opinions diffèrent de celles du régime au pouvoir».
Salva Kiir et Riek Machar, dont les différends ont plongé en 2013 leur jeune Etat dans une guerre civile qui a fait près de 400.000 morts, ont obtenu un nouveau délai de 100 jours, jusqu’à février 2020, pour former leur gouvernement.