Le parti conservateur britannique a obtenu la majorité absolue aux élections législatives d’hier jeudi, une victoire qui permettra au Premier ministre, Boris Johnson de mettre en œuvre le Brexit d’ici le 31 janvier 2020, ce qui mettrait fin à une saga de trois ans qui a déchiré le Royaume-Uni.
Les tories ont progressé d’une cinquantaine de sièges, passant de 317 lors du précédent scrutin en 2017 à 364 sièges, alors que la majorité est de 326 sièges. Il s’agit de leur plus large majorité depuis le mandat de Margaret Thatcher dans les années 1980.
L’annonce de projections à l’issue du vote allant dans ce sens avait déjà fait bondir jeudi soir, la Livre sterling qui a touché son plus haut niveau en 12 mois, face au dollar.
Le premier ministre conservateur avait voulu ces législatives, les troisièmes en quatre ans, pour sortir le Royaume-Uni de l’impasse du Brexit, qui divise profondément le pays depuis la victoire du «leave» avec 52% des voix au référendum de 2016.
Jusqu’ici dépourvu de majorité à la Chambre des communes, le dirigeant de 55 ans arrivé au pouvoir en juillet en se posant comme le sauveur du Brexit n’avait pas réussi à faire adopter par le Parlement l’accord de divorce qu’il avait âprement négocié avec Bruxelles.
Cette victoire éclatante des conservateurs qui se profile est en même temps synonyme de défaite humiliante pour le chef du Labour Jeremy Corbyn. Le Labour semble avoir payé ses positions ambigues sur le Brexit et de s’être beaucoup étendu sur des problèmes sociaux alors que la principale préoccupation des Britanniques résidant la résolution de la question du Brexit.
Les travaillistes s’effondrent à 191 sièges (contre 262). S’exprimant après l’annonce de sa réélection dans sa circonscription londonienne d’Islington nord, il a annoncé qu’il ne « conduirait plus le parti dans une élection générale future ». Il a indiqué qu’il continuerait à « diriger le parti » pendant cette « période de réflexion » pour fixer les priorités politiques du Labour.