Amnesty International a accusé ce lundi, le régime syrien et son allié russe de « crimes de guerre » assurant avoir recensé et documenté 18 attaques menées au cours de l’année passée contre des écoles et des centres médicaux du nord-ouest de la Syrie.
Ces attaques contre la province d’Idlib, mais aussi contre des territoires insurgés des provinces voisines d’Alep ou de Hama, ont eu lieu entre le 5 mai 2019 et le 25 février 2020, mais la majorité d’entre elles entre janvier et février 2020, rappelle l’ONG Amnesty.
Dans un rapport de 40 pages, Amnesty International affirme que des preuves montrent que, dans leur globalité, ces attaques impliquent «une myriade de violations sérieuses du droit humanitaire international, équivalentes à des crimes de guerres».
L’ONG accuse les forces du régime syrien et la Russie d’avoir « intentionnellement dirigé des attaques contre des civils et des infrastructures civiles » dans l’objectif de « terroriser la population civile ».
Elle évoque des bombardements aériens russes aux abords d’un hôpital de la ville d’Ariha le 29 janvier, qui ont détruit au moins deux immeubles résidentiels et tué 11 civils. Le régime de Damas est notamment accusé d’avoir utilisé, en violation du droit international, des armes à sous-munitions dans l’attaque d’une école de la ville d’Idlib le 25 février, tuant trois personnes.
La province d’Idlib, ultime grand bastion djihadiste et rebelle du pays en guerre, abrite trois millions de civils, dont la moitié ont déjà été déplacés vers d’autres régions reconquises par le régime. Elle bénéficie d’un cessez-le-feu précaire depuis le début de mars, après plusieurs mois d’une offensive meurtrière du régime soutenu par l’aviation russe.