Certains spécialistes estiment que l’épidémie est en train de prendre fin grâce à une possible «immunité croisée» d’une partie de la population, ont révélé des chercheurs américains dans la revue spécialisée « Cell ».
Selon les tenants de cette hypothèse, 40 à 60% des individus pourraient être immunisés contre le Covid-19 sans même y avoir été exposés. Cette population pourrait avoir acquis cette protection en étant exposée par le passé à d’autres coronavirus qui causent de banals rhumes.
«Cette partie non négligeable de la population pourrait ne pas être sensible au coronavirus, parce que des anticorps non spécifiques de ce virus peuvent l’arrêter». Bien que minoritaires, ces experts estiment que la première vague a déjà touché tous ceux qu’elle pouvait et qu’il serait faux de considérer que l’intégralité de la population est une cible du Covid-19.
Par ailleurs, une étude menée par l’Institut Pasteur révèle que les patients atteints d’une forme légère de Covid-19 développent tout de même des anticorps « neutralisants ». S’il s’avère que leur propriété permet de prévenir une deuxième infection, cela pourrait réduire l’impact d’une potentielle nouvelle vague épidémiologique.
Une baisse drastique du nombre de contaminations parmi le personnel soignant par rapport au début de l’épidémie, alors qu’il reste tout aussi exposé, tend à confirmer cette thèse.
Pour mettre fin à la pandémie, en l’absence de vaccin, il faudrait qu’environ 70% de la population soit immunisée contre la maladie. L’épidémie s’éteindrait alors d’elle-même faute de nouveaux individus à contaminer, estiment les mêmes chercheurs.