Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a annoncé que l’Iran a libéré ce vendredi le Hankuk Chemi, un pétrolier battant pavillon sud-coréen qui avait été saisi en janvier 2021 dans les eaux maritimes iraniennes, à cause du transport d’une cargaison de 7.200 tonnes de «produits chimiques pétroliers».
Des sites Internet qui permettent de suivre des navires indiquent que le pétrolier de 147 mètres de long fait à présent, route vers le détroit d’Ormouz.
Le pétrolier a été saisi et ses vingt membres d’équipage de différentes nationalités ont été arrêtés par les gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Mais en en février, l’Iran avait autorisé tous ces marins, pour des raisons « humanitaires », à quitter le pays à l’exception du capitaine de bord qui n’a été libéré que ce vendredi. Mais la plupart des membres d’équipage étaient restés à bord du navire afin d’en assurer la maintenance.
A la période de la saisie du pétrolier, Téhéran pressait Séoul de débloquer 7 milliards de dollars de fonds appartenant à l’Iran gelés en raison des sanctions américaines.
L’Iran était l’un des principaux fournisseurs de pétrole de la Corée du Sud jusqu’à ce que ce pays cesse ses achats, sous la pression des sanctions américaines rétablies à partir de 2018 par l’ancien président américain Donald Trump, au nom d’une politique de «pression maximale» contre l’Iran destinée à tarir ses recettes pétrolières.
Dans son communiqué de ce vendredi, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères n’a fait aucune mention de ces fonds. Mais en mars, la Corée du Sud avait annoncé être convenu d’une solution pour débloquer les fonds gelés après réception du feu vert de Washington, qui avait dit s’y opposer à moins que la République islamique ne se conforme à nouveau pleinement à l’accord international sur le nucléaire iranien.