Le bilan plusieurs fois révisé de la fusillade qui a eu lieu hier mardi dans une école de Kazan, ville du centre de la Russie, s’élevait ce mercredi matin à au moins neuf morts, dont sept enfants et un enseignant, et une vingtaine de blessés.
L’attaque a eu lieu vers 9h30 à l’école n°175, qui compte selon le ministère local de l’enseignement, 1.049 élèves et 57 collaborateurs. Sur la vingtaine de blessés, au moins 18 enfants et 2 adultes, âgés, selon l’agence de presse locale Tatar-inform, de 7 à 62 ans, six mineurs étaient dans un état grave.
Roustam Minnikhanov, le président du Tatarstan, république musulmane de Russie dont Kazan est la capitale, avait annoncé qu’un jeune homme de 19 ans avait été interpelé.
Titulaire d’un permis de port d’arme pour un fusil de chasse de fabrication turque, Hatsan Escort PS depuis le 28 avril dernier, il avait fait sa scolarité à l’école 175 avant d’étudier à l’université et connaissait donc très bien les lieux.
Selon des journaux russes, le tireur, qui se nommerait Ilnaz Galyaviev, écrivait sur Telegram que la vie humaine était «une erreur de l’univers» et qu’il voulait «supprimer une énorme quantité de biomasse». Il aurait appelé, en tant que dieu sur Terre, ses fidèles, à tuer chacun dix personnes avant de se suicider.
Les autorités du Tatarstan ont annoncé renforcer les mesures de sécurité dans les autres écoles de la ville, qui compte 1,2 million d’habitants.
Cette fusillade est la plus grave dans une école russe depuis 2018, ce genre de drames étant relativement rare en Russie où le contrôle des armes est strictement contrôlé.