Le président d’ Amnesty International, Anjhula Mya Singh Bais a annoncé ce lundi dans un communiqué, la fermeture des bureaux de l’ONG à Hong Kong, justifiant cette décision par le fait que la loi sur la sécurité nationale imposée l’an dernier par Pékin, rendait «impossible de travailler librement dans ce territoire».
A Hong Kong, Amnesty International dispose de deux bureaux, sa section locale, qui fermera le 31 octobre, et son quartier général régional pour l’Asie du sud-est et le Pacifique, qui fermera d’ici la fin de cette année.
Pour Amnesty International, la loi draconienne sur la sécurité nationale fait craindre aux organisations de défense des droits humains à Hong Kong de sérieuses représailles de la part du gouvernement.
Le président d’Amnesty avance le fait que les groupes locaux de défense des droits et les syndicats aient été récemment pris pour cibles comme le signal d’une intensification de la campagne menée par les autorités pour débarrasser la ville de toute voix dissidente.
La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong a été adoptée en juin 2020 par Pékin et a radicalement transformé le paysage politique, culturel et légal dans cette ancienne colonie britannique. Le texte punit sévèrement toute infraction considérée par la Chine comme constitutive de sécession, subversion, collusion avec des forces étrangères ou terrorisme.
Si, selon Pékin, elle a permis à Hong Kong de retrouver la stabilité après les manifestations pro-démocratie gigantesques et parfois violentes de 2019, les organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, dénoncent le caractère vague de ces infractions.