Le dialogue Asie-Europe démarre ce lundi à Vientiane, au Laos, et réunira pendant plusieurs jours de nombreux chefs d’Etat et de gouvernements. Et dans les projets de développements de partenariats entre ces deux pôles économiques, la Russie a pris au fil du temps et des développements économiques et politiques une place de plus en plus prépondérante.
La Russie peut être considérée comme une nouvelle dans le Dialogue puisqu’elle ne l’a intégrée qu’en 2010 alors qu’il avait été mis en place depuis 1996. Mais la Russie a immédiatement pris ses marques et avec elle la conscience du rôle clé qu’elle a à jouer. De par sa situation géographique tout d’abord. Ce pays géant parvient à relier deux pôles d’influence politique et économique du monde actuel. L’Europe de l’Ouest, incarnée par l’Union Européenne qui représente 50% de son commerce extérieur. D’un autre côté, la Russie a développé ses relations avec les pays asiatiques, notamment en intégrant diverses organisations multilatérales en Asie telles que l’APEC (Coopération Economique pour l’Asie-Pacifique) qu’elle préside actuellement. Elle est un partenaire actif de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est). La Russie, selon son Premier ministre Dmitri Medvedev serait également en train de travailler en collaboration avec ses partenaires biélorusses et kazakhs, à un vaste projet d’intégration pour créer d’ici 2015 l’Union Economique eurasiatique. Il s’agira d’un vaste marché commun allant de la côte Atlantique de l’Europe à la côte Pacifique de l’Asie.
C’est un fait, le centre de gravité de l’économie mondiale se déplace lentement mais sûrement vers l’Est et la Russie entend bien tirer profit et participer à la mutation en cours, notamment grâce à ses infrastructures. La Sibérie, l’Extrême-Orient Russe et l’Asie-Pacifique génèrerait actuellement environ 55% du Produit Intérieur Brut mondial.