Acculé par les autorités brésiliennes et les organisations de défenses de l’environnement, le deuxième géant de l’industrie américaine du pétrole, Chevron, a finalement reconnu sa responsabilité dans la marée noire causée par une fuite survenue sur un de ses puits en cours de perforation dans le champ de Frade, à 370 Km des cotes de Rio de Janeiro.
Dans un communiqué, le directeur du groupe au Bresil, Georges Buck, a expliqué les circonstances de ce drame en avançant qu’un pic de pression inattendu, rencontré lors d’un forage en direction d’un réservoir, est la cause de cet incident. Ce pic a permis à du liquide de s’introduire dans le forage et d’ouvrir, à l’aide d’une pression importante, un segment de forage, entrainant ainsi une fuite de liquide vers le fond marin avant de se disperser par la suite dans l’eau. Après avoir pris connaissance de la version des faits du groupe Chevron, les autorités brésiliennes ont, de leur coté, lancé une enquête pour identifier les causes de l’incident et adopter des mesures préventives. Dans l’entre temps, Chevron a été sévèrement sanctionné par l’Institut brésilien de l’environnement (Ibama) qui lui a imposé une amende de 28 millions de dollars pour la marée noire et ce, en dépit des indemnités supplémentaires pour la réparation de l’ensemble des dégâts provoqués, et qui seront fixées par la justice brésilienne et l’état de Rio de Janeiro. En somme, la totalité des amendes infligées au groupe Chevron pourrait atteindre 56 millions de dollars.
Hormis la série d’amendes à payer, le groupe Chevron a perdu entre 5000 et 8000 barils selon les estimations publiées par l’agence nationale du pétrole brésilienne.