En contrepartie d’un plan de sauvetage financier à hauteur de 10 milliards d’euros (13,3 milliards de dollars américains), Chypre a accepté, notamment, d’opérer des ponctions sur les comptes bancaires les plus importants, dont celui du premier constructeur automobile russe, Avtovaz. Ce dernier s’inquiète donc pour son pactole placé dans l’Etat insulaire et inaccessible pour l’heure.
Producteur des célèbres modèles Lada, Avtovaz n’est plus à présenter : cette entreprise siège au sommet des constructeurs automobiles russes, loin devant son dauphin, l’entreprise Gaz en l’occurrence. Aussi, dispose-t-il d’un compte en banque d’antan bien fourni à Chypre : « au 31 décembre 2012, les fonds placés dans les banques (concernées par le plan de sauvetage) s’établissement à 641 millions de roubles (21,3 millions de dollars américains) ». Une information mentionnée lundi sur le site web d’Avtovaz. Et de rajouter, « il y a risque que cet argent ne soit pas remboursé ».
Cette éventualité n’est pas du tout à écarter tant le plan de restructuration dans lequel Nicosie s’est engagée se base, entre autres, sur la diminution de gros avoirs. Pire, Avtovaz n’a pas pu estimer les pertes potentielles en compilant ses résultats annuels. Une chose qui pourrait avoir de l’impact sur les actifs de l’entreprise.
Si cela peut consoler le géant russe de l’automobile, il n’est pas du tout seul dans cette situation : Sovcomflot, son compatriote spécialisé dans le transport maritime des hydrocarbures, pourrait perdre la bagatelle de 25,8 millions de dollars américains. Cette somme était placée dans un compte domicilié à la Laïki Bank, deuxième établissement financier chypriote désormais en cours de liquidation. Quant à la première institution financière du pays, la Bank Cyprus, elle subira une restructuration profonde.