USA : Blocages des services publics

3182505_bsx28-182356645-722944-01-02_640x280C’est pour la 7ème dans l’histoire des Etats Unis que les services publics fédéraux à travers le monde se retrouvent à l’arrêt. L’ordre a été donné par la Maison Blanche suite au bras de fer survenu entre les démocrates et les républicains qui n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le budget de l’Etat. Depuis plusieurs jours, la population américaine vit ce duel entre le Sénat à majorité démocrate et le congrès à majorité républicaine. Ce blocage entraîne la mise au chômage technique d’environ 800.000 agents fédéraux jugés non essentiels. En effet, en attendant la signature du budget, les effectifs des services publics américains vont être réduits au strict minimum Certains se verront amputés de 95% de leurs effectifs.

Au cœur du débat se trouve la loi de la réforme de santé chère au président Obama. Le Sénat américain a rejeté par deux fois la proposition du Congrès étant donné que celle-ci mettait en péril Obama. Les démocrates du Sénat ont jugé inacceptable le projet de loi de finances tel qu’il était présenté et considère que les républicains agissent par pure mauvaise foi pour saborder la présidence d’Obama. La réforme de santé est une promesse électorale qu’Obama avait placée au cœur de sa présidence. Accepter de la renvoyer à l’année prochaine sans garantie, pourrait mener au même scénario et serait perçue comme une trahison à sa base électorale. C’est pour cette raison que le président a décidé à ne pas désister sur ce point.

Il y a 17 ans, sous la présidence de Klinton un pareil blocage a eu lieu. La cessation des activités avait duré trois semaines et la population américaine avait majoritairement condamné les républicains. Cette fois également, les démocrates misent sur cette carte étant donné qu’un sondage avait montré qu’en cas de nouveau blocage, les républicains seraient considérés comme premiers responsables.
Tant qu’il n’y aura pas cohabitation, le gouvernement américain ne sortira de cette crise. Dans les prochaines semaines, il faudra encore aborder la question du relèvement de la dette et là encore l’opinion s’attend à un bras de fer houleux.

Andreï Touabovitch

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