De sources européennes, à l’issue d’une réunion des ambassadeurs des 28 à Bruxelles, l’UE a décidé un net élargissement des sanctions ciblées contre la Russie. Des mesures qui devraient d’ores et déjà se ressentir directement sur l’économie de ce pays .
L’Union européenne a ajouté à sa liste noire 15 nouveaux noms de personnalités, de 18 entités, neuf entreprises et neuf institutions, visées par le gel de leurs avoirs et des interdictions de voyager. La confirmation officielle de l’étendue des sanctions devrait se faire vendredi après-midi dans le Journal officiel de l’UE. Cela fait plusieurs semaines que plusieurs pays de l’Est appelaient à ce durcissement des sanctions européennes.
Malgré l’absence d’efforts de Moscou pour soutenir la désescalade en Ukraine, plusieurs Etats membres de l’UE hésitaient à s’engager sur cette voie par crainte des répercussions sur leurs propres économies. La destruction en vol d’un avion malaysien dans l’est de l’Ukraine attribuée à un tir de missiles par les séparatistes prorusses, a fait pencher les indécis. Jusqu’à présent la liste noire de l’UE comptait 72 personnalités russes et ukrainiennes prorusses, ainsi que deux entités dont le siège est en Crimée, la péninsule ukrainienne rattachée à la Russie en mars dernier.
Une nouvelle réunion des ambassadeurs à l’UE devait se tenir vendredi. Selon une source européenne, les discussions porteront sur des mesures visant à restreindre le commerce avec la Crimée, Sébastopol, et les investissements dans cette région. Une décision pourrait survenir d’ici le mardi prochain. Le Financial Times a même suggéré que parmi les options en discussions figuraient une coupure des financements des banques publiques russes en plus d’un blocage de l’émission par ces banques de nouveaux produits sur les places financières européennes.