Réélue pour un second mandat, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, 67 ans, a été investie jeudi dans ses fonctions. Sur les cinq prochaines années, elle aura la lourde tâche de relancer l’économie brésilienne qui connaît un ralentissement et à un scandale de corruption.
Comme à l’accoutumée, la dirigeante brésilienne est passée à bord de la Rolls Royce présidentielle décapotable sur l’Esplanade des ministères à Brasilia avant de prendre la direction du Parlement, lieu de sa prestation de serment.
A cette occasion, 27 présidents, vice-présidents et Premiers ministres ont fait le déplacement à la capitale. C’est sur le fil que Mme Rousseff a été reconduite à la tête du Brésil, au second tour d’octobre dernier. La candidate du Parti des Travailleurs (PT) était opposée au favori de la droite, le social-démocrate Aecio Neves.
Elle doit certainement son succès aux projets sociaux mis en œuvre par sa formation politique arrivée aux commandes du pays depuis douze ans. Ces initiatives ont le mérite d’avoir sorti 40 millions de Brésiliens de la pauvreté. S’inscrivant dans la même lignée, Mme Rousseff a mis l’accent sur le social au cours de son premier mandat. Ce qui explique le revers qu’elle a essuyé sur le plan économique.
Pour preuve, l’an 2014 s’est clos avec une croissance voisinant zéro. Et, cette année, l’évolution ne devrait pas être importante, avec une prévision de croissance économique de 0,5 % qui constitue un défi majeur par la présidente qui devra également redorer le blason de Petrobras. Cette compagnie pétrolière est perturbée par un scandale de corruption, dans lequel certains membres du PT et des formations politiques alliées seraient impliqués.