Le colonel Michaël Randrianirina est désormais à la tête de la plus grande île d’Afrique après son investiture ce vendredi 17 octobre par la Haute Cour Constitutionnelle. A présent, il devra composer avec les diverses prises de position de la communauté internationale.
«La transition est désormais engagée, Paris appelle à la pleine association des civils au processus en cours avec l’objectif de retour à la légalité», a commenté hier jeudi depuis le Nigeria, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères de la France, ex-puissance coloniale de la Grande Ile.
Ce même jeudi 16 octobre, l’Union Africaine (UA), après avoir suspendu Madagascar de ses instances, a annoncé «l’envoi d’une délégation en terre malgache pour soutenir le lancement d’un dialogue qui soit mené par les Malgaches et dirigé par des civils».
Dans la même dynamique, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) que présidait Madagascar, a aussi prévu d’envoyer une mission de bons offices dans ce pays de l’Océan indien et qui sera conduite par l’ex-présidente malawite, Joyce Banda, tout en appelant «au respect de la démocratie constitutionnelle».
De son côté le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a «condamné le changement inconstitutionnel de Gouvernement à Madagascar, et a appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit» dans la Grande île d’Afrique.
Madagascar vit depuis ce le lundi 14 octobre, jour du putsch militaire, la troisième transition militaire de son histoire socio-politique depuis son indépendance vis-à-vis de la France en 1960, après les coups d’État de 1972 et 2009.