L’Union sioniste, l’alliance du parti travailliste mené par Yitzhak Herzog et du parti centriste Hatnoua dirigé par Tzipi Livni, a publié un communiqué présentant les grandes lignes du programme qu’il a l’intention de mener en cas de victoire aux élections législatives.
Ce programme de cette alliance de centre-gauche, est basé sur l’économie et le social avec l’objectif d’enrayer la hausse continue du coût de la vie grâce à une augmentation des budgets sociaux, éducatifs et de santé et la création d’un Conseil au logement pour enrayer la flambée des prix de l’habitat.
La diplomatie occupe également une place de choix.L’Union sioniste cherche à freiner l’isolement diplomatique d’Israël, vivement critiqué et par de plus en plus de pays pour sa politique envers les Palestiniens, et améliorer les relations avec Washington, mises à mal par les tensions sur l’Iran.
Sur le dossier palestinien, Benjamin Netanyahu est revenu sur sa déclaration de juin 2009 qui soutenait l’idée d’un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaîtrait l’existence de l’Etat juif. L’Union sioniste se démarque en estimant que la solution au conflit passe par « la démilitarisation de l’Etat palestinien, le maintien des grands blocs de colonisation sous autorité israélienne, le maintien du statut de Jérusalem comme capitale éternelle du peuple juif et l’augmentation des partenariats économiques avec l’Etat palestinien ».
De ce fait, l’Union sioniste coupe l’herbe sous le pied du Premier ministre israëlien qui considère que toute évacuation ou retrait des territoires occupés les ferait immédiatement basculer dans le giron d’extrémistes islamistes.
L’Union sioniste est le principal rival de Benjamin Netanyahu pour le scrutin du 17 mars prochain en Israël et les derniers sondages le donnent au coude à coude avec le Likoud, le parti de droite du Premier ministre. Bien que le scénario d’un match nul qui contraindrait les deux partis à constituer un gouvernement d’union soit probable, Netanyahu est avantagé par le fait qu’il est mieux placé pour constituer une majorité avec les partis ultra-nationalistes et ultra-orthodoxes.