Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la construction immédiate de 300 logements dans les colonies en Cisjordanie occupée. Cette décision a été dénoncée par l’Union européenne et l’ONU et condamnée par les Palestiniens comme un « crime de guerre ».
Selon le bureau du Premier ministre, ces constructions avaient été promises par le gouvernement il y a trois ans, après la destruction des maisons de la colline de l’Oulpena, un quartier de Beit El, la colonie proche de Ramallah, où des colons avaient bâti sans autorisation. Les services du Premier ministre israélien ont dans le même temps annoncé « la planification » de plus de 500 logements à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël. Pour l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), les activités de colonisation israéliennes sont des « crimes de guerre » et ont pour but de détruire la solution à deux Etats et la chance d’une paix. Les Nations unies ont réagi en rappelant que les colonies étaient illégales au regard du droit international en plus d’être un obstacle à la paix. Pour l’Union européenne également, l’annonce du bureau du Premier ministre israélien remet en cause sa détermination à rechercher la paix.
La colonisation, c’est-à-dire la construction d’habitations civiles par Israël dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967, constitue l’un des principaux obstacles aux négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Celles-ci sont au point mort depuis plus d’an. Malgré un revirement, Benjamin Netanyahu, reconduit dans ses fonctions après les législatives de mars dernier, avait promis pendant sa campagne de poursuivre la colonisation et enterré l’idée d’un Etat palestinien coexistant avec Israël. Près de 400 000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie et près de 200 000 autres dans différents quartiers de Jérusalem-Est. Une majorité d’Israéliens seraient même favorables à une reprise de la colonisation à Gaza.