Les autorités américaines ont remis en cause la fiabilité des contrôles des antécédents des conducteurs de VTC Uber. Certains de ces chauffeurs seraient d’anciens criminels. Une plainte a été déposée mercredi à San Francisco à ce propos.
Les procureurs de San Francisco et Los Angeles ont établi une liste de 25 personnes surprises en conduisant pour Uber alors qu’elles avaient été condamnées par la justice. Dans cette liste figurent même des pédophiles et un meurtrier qui a passé un séjour carcéral d’une durée de 26 ans. « Rien qu’à Los Angeles, des délinquants sexuels enregistrés, un kidnappeur, des voleurs d’identité, des cambrioleurs, et un meurtrier condamné ont passé les contrôles ‘de pointe dans le secteur’ d’Uber », ont noté ces procureurs. Ces derniers ont précisé, dans la foulée, que ces chauffeurs s’étaient fait prendre pour avoir pris de manière illégale des passagers à l’aéroport ou dans la rue. Ainsi, leur plainte fait état de déclarations fausses ou trompeuses d’Uber qui sont « susceptibles de faire croire à tort aux consommateurs qu’Uber fait tout ce qu’il peut pour garantir leur sécurité et que les contrôles des antécédents par Uber repèrent tout le passé criminel d’un candidat ».
De l’avis des procureurs de Los Angeles et de San Francisco, Uber emploie des méthodes de contrôle beaucoup moins fiables que celles des conducteurs de taxis traditionnels dans les principales villes de Californie. Ce, particulièrement à défaut de s’assurer de la véritable identité de l’aspirant chauffeur en relevant ses empreintes digitales. Ils estiment ainsi, dans leur plainte, que « les représentations trompeuses d’Uber représentent un danger particulier pour la sécurité publique vu le phénomène bien documenté des parents qui envoient leurs enfants non accompagnés dans des véhicules Uber », pour aller à diverses activités dont l’école ou les loisirs.
Comme il fallait s’y attendre, Uber n’est pas d’avis que le système Livescan employé par les entreprises de taxis est supérieur à ses méthodes de contrôles, comme l’a expliqué un de ses porte-paroles. Celui-ci a estimé qu’aucun des deux systèmes n’est totalement fiable. Selon la même source, des condamnations pour conduite en état d’ébriété, viol, tentative de meurtre, maltraitance d’enfant ou violence avaient été mises en exergue par le biais de contrôles réalisés par Uber.