Le président nord-coréen, Kim Jong-Un a annoncé le lancement d’un test imminent d’une ogive nucléaire et de plusieurs missiles balistiques, rapporte mardi, l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Cette annonce fait monter un peu plus, la tension dans la péninsule nord-coréenne, tension déjà attisée par le quatrième essai nucléaire de la Corée du Nord le 6 janvier dernier et un tir de fusée à longue portée le 7 février, considéré comme un test déguisé de missile balistique.
Selon KCNA, Pyongyang maîtrise désormais la technologie nécessaire à la rentrée dans l’atmosphère d’une ogive nucléaire et pourrait, théoriquement frapper le continent américain.
A travers l’annonce de sa nouvelle démonstration de force, la Corée du Nord entend répondre aux dernières sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, les plus lourdes qui lui ont jamais été infligées.
Ces sanctions, qui visent en particulier des secteurs économiques clés et à nuire à l’accès par le Nord au système de transport international, ont été décidées après le quatrième essai nucléaire nord-coréen en janvier et le tir de fusée en février.
Depuis, Pyongyang n’a pas cessé les gestes de provocation, menaçant quasi-quotidiennement Séoul et Washington de frappes nucléaires, notamment en raison de leurs exercices militaires à grande échelle, considérés par la Corée du Nord comme la répétition générale d’une invasion de son territoire.
Il y a quelques jours, la presse officielle nord-coréenne a publié une photographie du président nord-coréen Kim Jong-Un posant à côté de ce qui a été présenté comme une tête nucléaire miniaturisée.
Si la capacité de la Corée du Nord en matière de vecteur nucléaire est toujours sujette à caution, sa propagande nucléaire inquiète de plus en plus les analystes car elle pourrait, malgré tout, être à l’origine d’une escalade incontrôlable de la situation dans la région.