Un avocat proche du palais royal est monté au créneau ce mercredi, pour mettre un terme aux spéculations qui circulent sur le cas du Maroc cité dans le scandale d’évasion fiscale dit «Panama Ppapers».
Cette affaire a éclaboussé près de 140 personnalités politiques, des stars du football, des hommes d’affaires ou des célébrités dans le monde, supposés détenir illicitement des avoirs et actifs via des sociétés offshores domiciliées dans 21 paradis fiscaux.
Dans un entretien accordé mercredi 6 avril, au site électronique marocain «Médias 24», Me Hicham Naciri, avocat du Secrétariat particulier du Roi Mohammed VI, a apporté d’amples et édifiants éclaircissements sur cette affaire largement médiatisée depuis dimanche dernier.
Dans cette affaire qui fait suite à la fuite de 11,5 millions de documents, du cabinet d’avocats panaméen «Mossack Fonseca», est en effet cité le nom de Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi Mohammed VI chargé de gérer ses affaires privées. Son nom est cité dans l’achat d’une goélette américaine des années 30 par la société SMCD Limited, immatriculée aux Îles Vierges britanniques et l’acquisition d’un hôtel particulier à Paris par Immobilière Orion, une société immatriculée au Luxembourg.
Dans sa sortie médiatique l’avocat de Majidi, s’est voulu catégorique en affirmant que les deux transactions se sont passées dans la transparence totale et la légalité requise, même si elles ont été entourées d’une certaine discrétion.
Au Maroc, a-t-il rappelé, «les sociétés détenues par la famille royale sont régulièrement assujetties à des contrôles fiscaux et sont traitées sans aucune différenciation avec les autres. Il n’y a ni privilège ni passe-droit».
Quoi de plus naturel donc pour un Chef d’Etat, dont le patrimoine est du reste géré de façon extraordinairement transparente, de rechercher une certaine discrétion dans la gestion de ce qui relève de sa sphère privée?, s’est-il interrogé.
En réaction à l’article publié à ce sujet par le quotidien français Le Monde dans sa livraison du lundi 4 avril, Me Naciri explique qu’«à l’étranger, même si l’identité du propriétaire des deux actifs dont il est question, est un secret de polichinelle, rien n’interdit de chercher la structure de détention la plus optimale, tant que la loi est respectée et que les impôts exigibles sont dûment acquittés ».
Pour Me Naciri, la goélette «Aquarius W», rebaptisée «El Boughaz I» n’est pas dissimulable, puisqu’elle «a été immatriculée au Maroc au nom de Sa Majesté le Roi, dans la semaine qui a suivi son acquisition et elle est amarrée à M’diq chaque été». Pour le cas de l’hôtel particulier acquis par la société Orion, Me Naciri précise que cette propriété était régulièrement inscrite à la Conservation foncière de Paris. Mieux encore, a-t-il dit, les autorités fiscales françaises ont été consultées sur la fiscalité applicable à l’acquisition de l’hôtel et se sont vu communiquer le nom du bénéficiaire ultime, dont l’identité n’a pas été cachée, bien au contraire, elle a été volontairement communiquée.