Oussama Al Juweilli, le ministre libyen de la Défense et son homologue français Gérard Longuet, en visite de trois jours dans le pays, ont signé le samedi 25 février dernier une lettre d’intention de coopération bilatérale qui doit aboutir à l’institution d’une commission mixte franco-libyenne de défense avec un intérêt particulier pour la protection des frontières.
Le ministre français de la Défense a annoncé lors du point de presse qui a suivi la signature de l’accord que celui-ci avait pour objectif l’éradication de l’immigration clandestine, du trafic des armes et de celui de la drogue. De nombreux moyens techniques, des avions aux satellites en passant par des systèmes optiques et des radars, seront déployés pour renforcer le contrôle des frontières et la partie française assurera la formation des libyens pour une utilisation optimale de cette nouvelle technologie. La surveillance des frontières libyenne passe également par une meilleure maîtrise de l’espace maritime et c’est dans ce but que la France s’est également engagée, en plus de la participation de plusieurs de ses équipes depuis plusieurs mois déjà au déminage des ports libyens, à former environ 70 plongeurs libyens.
Le dernier volet de la consolidation de la sécurité en Libye est l’armée. Les deux ministres de la Défense ont rappelé les jeunes rebelles qui ont permis le renversement du régime du Colonel Kadhafi et qui ne l’ont pas encore fait de rendre leurs armes afin d’accélérer la pacification du pays et de permettre la restructuration de l’armée au plus vite.