Les élus brésiliens ont adopté mercredi un texte qui supprime l’obligation de participation de la compagnie pétrolière publique Petrobras dans l’exploitation des réserves pétrolières pré-salifères en eaux très profondes.
La nouvelle disposition légale modifie une mesure votée en 2010, en vertu de laquelle le géant Petrobras était contraint de participer à hauteur de 30% au minimum, dans tout consortium pour ces gisements pétrolier.
En clair, le texte qui vient d’être adopté par 292 voix contre 101 donne aux firmes étrangères la possibilité de participer toutes seules à des appels d’offres d’exploitation de ces gisements. Toutefois, divers amendements doivent encore faire l’objet de discussion au cours de la semaine prochaine. Après quoi, le président brésilien Michel Temer pourra promulguer la nouvelle loi.
D’une superficie de 149 000 km2, ces gisements pré-salifères se trouvent dans l’océan Atlantique à une profondeur de cinq kilomètres environ, sous une importante couche de sel, sur le littoral des Etats de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Espirito Santo (sud-est). Leur extraction nécessite des opérations à la fois difficiles et onéreuses.
De son côté, Petrobras fait face à des problèmes financiers en rapport avec le scandale de corruption en son sein et la baisse des cours du pétrole. Pour preuve, cette compagnie a récemment annoncé une diminution de 25 % de ses investissements prévus entre 2017 et 2021.
Au cours de l’année dernière, Petrobras a produit 2,128 millions de barils par jour, parmi lesquels 767 000 provenaient des puits pré-salifères. En juillet, la même compagnie a annoncé avoir cédé son premier champ pré-salifère en eaux très profondes à la société norvégienne Statoil pour la somme de 2,5 milliards de dollars. Cette opération s’inscrivait dans le plan de Petrobras visant à épurer sa dette et financer des investissements.