Le Conseil de sécurité a adopté hier jeudi, lors d’une réunion à huis clos, la motion qui recommandait l’ancien Premier ministre du Portugal pour un mandat de cinq ans. Le Portugais franchit ainsi un pas décisif vers le poste de secrétaire général de l’ONU.
Selon des diplomates présents, le vote du Conseil de sécurité a été suivi d’applaudissements. L’ancien Premier ministre socialiste du Portugal âgé de 67 ans était le favori après avoir terminé en tête des six scrutins préliminaires.
La prochaine étape est un dernier vote par l’Assemblée générale réunissant les 193 Etats membres de l’ONU, prévue la semaine prochaine, probablement le jeudi, mais cette confirmation ne devrait être qu’une formalité. Antonio Guterres devrait alors prendre ses fonctions le 1er janvier pour succéder au Sud-Coréen Ban Ki-moon comme neuvième secrétaire général de l’ONU.
De nombreux défis attendront le futur secrétaire. En tête de liste vient tout naturellement la Syrie. Sur le plan diplomatique, les Etats-Unis ont suspendu leurs pourparlers avec la Russie concernant un cessez-le-feu en Syrie tandis qu’une partie de la ville d’Alep tenue par les rebelles est l’objet d’intenses bombardements du régime syrien et de son allié russe. Sur le plan humanitaire, les Nations unies rencontrent de grandes difficultés pour acheminer de l’aide et s’assurer du respect des droits des réfugiés.
Dans un tout autre dossier, l’ONU doit également faire face à plusieurs enquêtes sur des accusations d’abus sexuels visant des soldats déployés en Centrafrique dans le cadre de missions avalisées par les Nations unies.
Par ailleurs, Antonio Guterres a promis de s’attaquer à la représentation des femmes au sein de l’ONU et d’aller vers la parité au sein de l’institution, qui ne compte actuellement qu’un quart de femmes aux postes de décision. De nombreux observateurs s’attendent à ce qu’il désigne une femme au poste de numéro deux de l’ONU, celui de secrétaire général adjoint.