Le préfet de la région du Lac-Tchad, Dimouya Souapepe a annoncé ce vendredi, que plus de mille combattants de nationalité tchadienne, ont déserté les rangs du groupe djihadiste nigérian, Boko Haram, pour regagner leur pays d’origine.
Selon le préfet, les dissidents du groupe nigérian, dont des femmes et des enfants, se sont rendus aux autorités tchadiennes en deux mois. Ces derniers «ne seront pas détenus, mais ils seront auditionnés par les autorités du Tchad avant de rejoindre leur famille», a assuré le fonctionnaire tchadien.
Lors d’une récente rencontre à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, avec le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Mohammed Ibn Chambas, le général Tukur Buratai, chef d’état-major de l’armée nigériane, annonçait que 60 % des combattants de Boko Haram ne sont pas de nationalité nigériane. La désertion des combattants tchadiens est donc perçue comme un coup dur pour le groupe djihadiste.
Boko Haram, fondé en 2002 par un chef musulman nigérian, Mohammed Yusuf, a fait depuis 2009, des milliers de morts dans le nord-est du Nigeria, mais aussi au Cameroun, au Niger et au Tchad. Depuis 2015, la secte a perdu du terrain, en raison d’une offensive militaire conjointe dirigée contre Boko Haram par les armées de ces quatre pays.