Le Mexique tente de se mettre sur les ondes de la nouvelle présidence américaine

ruiz-massieuLa ministre mexicaine des Affaires étrangères, Claudia Ruiz Massieu est montée au créneau la semaine dernière, pour appeler au calme ses compatriotes travaillant au noir aux Etats-Unis face à la promesse de campagne menaçante de Donald Trump d’expulser massivement les migrants en situation administrative irrégulière.

Afin de soutenir ses ressortissants qui font partie de ce groupe, le gouvernement mexicain a dressé un plan d’action, qui comporte notamment la mise en place d’une ligne téléphonique 24 heures sur 24 visant à les informer de leurs droits.

En toute vraisemblance, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis a secoué le Mexique. En parallèle de la mise en place de cette ligne d’urgence, la diplomatie mexicaine a exhorté les migrants originaires de ce pays à « éviter toute situation de conflit et toute action qui pourrait conduire à des sanctions administratives ou pénales ».

Par ailleurs, la Banque centrale du Mexique a dû relever jeudi, son taux directeur de 50 points pour faire face au risque inflationniste, la monnaie locale ayant fortement reculé depuis la victoire du milliardaire américain.

Un jour plus tôt, 5.000 entreprises ont manifesté leur appui au traité de libre-échange Etats-Unis-Mexique-Canada, l’ALENA. Pourtant, l’ex-candidat républicain avait déclaré, lors de sa campagne, être disposé à revoir ce cadre qui, de son avis, nuisait à la compétitivité des entreprises américaines.

En tout cas, ces entreprises transfrontalières, dont plusieurs sont les fournisseurs d’industries automobile et de l’électronique actives aux Etats-Unis, envisagent de mener une campagne de cent jours dans 16 Etats américains. Leur objectif : soutenir l’ALENA, en soulignant l’interdépendance des marchés.

A ce propos, le président de l’Association mexicaine de l’industrie automobile, Eduardo Soliz, a indiqué devant la presse mexicaine que « le Mexique et le Canada produisent par exemple 53 % des composants électroniques ». « Mais 77 % des voitures exportées des Etats-Unis le sont dans ces deux mêmes pays », a-t-il ajouté.

Sur les 11,5 millions de migrants en situation administrative irrégulière aux Etats-Unis, environ 5,6 millions seraient d’origine mexicaine.

 

Andreï Touabovitch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *