Dans un rapport confidentiel, les chefs du renseignement américain ont informé le président Donald Trump de l’existence de notes compromettantes recueillies par la Russie sur lui, dont une vidéo à caractère sexuel avec des prostituées. La Russie a démenti ces allégations.
D’après les médias américains qui ont révélé l’information mardi, dont la chaîne CNN et le New York Times, les chefs du renseignement américain ont présenté au président élu un résumé de deux pages, tiré d’un document de 35 pages. Le document comporte une série de notes datées de juin à décembre 2016 et rédigées par un ancien agent du contre-espionnage britannique, jugé crédible par le renseignement américain, pour le compte d’opposants politiques à Donald Trump.
Ces informations auraient été recueillies pendant des années par la Russie sur celui qui n’était encore que milliardaire. Outre une vidéo à caractère sexuel filmée prétendument clandestinement lors d’une visite à Moscou en 2013 par les services russes dans le but d’en faire un moyen de chantage, les services de renseignement américains mentionnent également des échanges de renseignements supposés pendant plusieurs années entre Donald Trump, ses proches et le Kremlin, dans les deux directions.
Un voyage de Donald Trump lui-même fin août ou début septembre à Prague, est d’ailleurs évoqué à plusieurs reprises et de façon détaillée, visite pendant laquelle le milliardaire aurait rencontré des interlocuteurs russes. Donald Trump a démenti ces informations qu’il a décrites comme une chasse aux sorcières totale.
Son avocat n’a d’ailleurs pas manqué de souligner que l’ensemble des révélations provenaient de sources anonymes. Mais malgré leurs zones d’ombre, ces informations ont provoqué le trouble à Washington, notamment au Congrès, renforçant les rumeurs de liens entre l’entourage de Donald Trump et le pouvoir russe, qui auraient influé sur la campagne présidentielle américaine.
L’ancien porte-parole d’Hillary Clinton Brian Fallon a appelé le chef républicain du Sénat Mitch McConnell, à autoriser une commission d’enquête spéciale.