La Chine a présenté cette semaine les premières images de synthèse de l’engin qu’elle a l’intention d’envoyer sur Mars. L’atterrisseur sera envoyé grâce à une sonde. Cet ambitieux projet, annoncé en avril dernier, est prévu pour l’été 2020.

Cette mission sera lancée à bord d’une fusée porteuse Longue Marche-5 depuis le Centre de lancement spatial de Wenchang, dans la province de Hainan, dans le sud du pays. Le lanceur se séparera de l’orbiteur à la fin d’un voyage d’environ sept mois et atterrira dans une zone de basse latitude sur l’hémisphère nord de Mars, où le véhicule explorera la surface de cette planète.

D’un poids de 200 kilos, ce « rover » sera muni de six roues et de quatre panneaux solaires, et devrait être opérationnel durant environ 92 jours. Il emportera 13 équipements, dont un appareil photo de télédétection et un radar, chargés d’étudier la composition du sol, de l’environnement et de l’atmosphère, à la recherche notamment de traces d’eau et de glace. L’été 2020 a été choisi pour la période de lancement car, à ce moment-là, la distance variante qui sépare la Terre et Mars suivant leurs orbites spécifiques devrait être à son minimum, 55.7 millions de kilomètres, alors qu’elle peut aller jusqu’à 401.3 millions de kilomètres.

Pour combler son retard sur les Etats-Unis et sur l’Europe, la Chine investit des milliards d’euros dans un ambitieux programme spatial dirigé par l’armée et qui fait aujourd’hui sa fierté. Le premier véhicule téléguidé lunaire chinois, le « Lapin de Jade », a été lancé fin 2013, alternant sur la Lune prouesses, problèmes techniques et résurrections, avant de finalement s’éteindre début août, à la fin d’une vie plus longue qu’espérée. Deux missions vers la Lune sont prévues en 2017 et 2018, dans le but respectivement récolter des échantillons qui seront ramenés sur Terre et alunir sur la face cachée du satellite. Mais jusqu’à présent, seuls les Etats-Unis ont réussi à faire poser plusieurs atterrisseurs sur Mars avec succès.