Le conglomérat public russe Rostec a annoncé son intention de réduire sa participation au capital de Kalachnikov de 51% à 25%, aux profits des investisseurs privés qui détiennent déjà 49% du capital du fabricant d’armes.
Les investisseurs privés vont désormais prendre le contrôle d’un groupe en bonne santé qui a annoncé la création de 1.700 emplois en 2017, pour faire face à la demande. Bénéficiaire, le groupe a lancé de nouveaux modèles (fusil d’assaut, de chasse, arme de poing, …), s’est diversifié dans le textile, les couteaux et a ouvert des boutiques de souvenirs.
Dans la filière de l’armement, l’effort du groupe a porté sur les exportations. Les Etats-Unis sont devenus son premier client en absorbant 50% des 200.000 fusils civils exportés.
Devançant ainsi, la politique «America First» de Donald Trump, et contournant au passage les sanctions internationales contre la Russie à la suite de son intervention en Ukraine, le groupe Kalachnikov a transformé sa filiale destinée au marché américain en une entreprise distincte «Kalachnikov USA» qui a débuté en 2015 la fabrication d’une kalachnikov «made in USA».
Kalachnikov est le fabricant du plus célèbre fusil d’assaut au monde, l’AK-47. Robuste, simple à utiliser et efficace, « la kalachnikov» a été et est encore l’arme «officielle» de tous les guérilleros, trafiquants et … terroristes dans le monde.
Le groupe est né en 1807, l’année de la bataille d’Eylau, qui opposa la France à la Russie. Sauvé de la faillite en 2013, grâce à des capitaux privés, le groupe a adopté le nom de son plus célèbre ingénieur, Mikhaïl Kalachnikov, inventeur de l’AK-47, décédé en 2013.