L’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye qui a été définitivement destituée en mars et incarcérée, a été formellement inculpée hier lundi, entre autres pour corruption, dans la vaste affaire qui a éclaté en milieu de l’année dernière et entraîné des manifestations monstres pour réclamer son départ.
Pas moins de 18 chefs d’inculpation ont été retenus par les enquêteurs contre l’ancienne présidente. Park Geun-hye est ainsi poursuivie pour corruption, abus de pouvoir, coercition, divulgation de secrets d’Etat. Les faits de corruption à eux seuls lui font courir dix ans de prison.
Les enquêteurs estiment que Park Geun-hye avait demandé ou qu’on lui avait promis l’équivalent de 49 millions d’euros de pots-de-vin pour les fondations de son amie et confidente Choi Soon-sil, aujourd’hui en prison et dont le procès est en cours.
Park Geun-hye aurait forcé plusieurs chaebols, les conglomérats sud-coréens, à verser ces pots-de-vin en échange de faveurs politiques. Le procès de l’ancienne présidente devrait débuter le mois prochain, alors que l’élection présidentielle anticipée convoquée pour lui trouver un remplaçant doit se tenir le 9 mai prochain.
Park Geun-hye continue à clamer son innocente en accusant son ancienne amie d’avoir «abusé de sa confiance».
L’ancienne présidente sud-coréenne n’est pas la seule à connaître une véritable descente aux enfers à cause de cette affaire. Après l’héritier de Samsung, ça a été hier lundi au tour de Shin Dong-Bin, président du groupe Lotte, cinquième plus important groupe du pays, à être inculpé. Il est accusé d’avoir versé plus de six millions d’euros à une fondation sportive de Choi Soon-sil pour récupérer un marché de Duty Free. Les inculpés nient toute malversation.