La chambre basse du Congrès américain a adopté mardi des sanctions supplémentaires à l’encontre de la Russie.
Ce qui a déplu non seulement aux autorités russes mais également aux responsables européens, étant donné que certaines entreprises européennes pourraient en pâtir.
Les élus américains semblent avoir voulu se venger de Moscou à la suite d’une campagne de désinformation et de piratage qui lui avait été attribuée pendant l’élection présidentielle américaine de 2016. Ils ont également justifié ces nouvelles sanctions par l’annexion de la Crimée et les ingérences de Moscou en Ukraine.
C’est quasiment à l’unanimité que ces sanctions supplémentaires ont été adoptées, soit 419 voix contre 3. Le texte prévoit que les parlementaires soient à même de s’interposer si jamais le président américain Donald Trump décide de suspendre des sanctions existantes contre Moscou.
Actuellement, le milliardaire semble vouloir amorcer un rapprochement avec la Russie, ce que redoutent les élus. Si le texte est adopté par le Sénat, il est possible que le dirigeant américain mette son veto. Mais le Congrès n’aura qu’à voter à nouveau à une majorité de tiers pour outrepasser le veto présidentiel.
En Europe, les sanctions décidées par le Congrès américain sont jugées unilatérales et, de ce fait, ont du mal à passer. Les pays membres de l’Union Européenne (UE) échangeront lors d’une réunion ce mercredi à Bruxelles, sur une éventuelle réaction commune à cette initiative.
Nombre d’Etats européens, dont l’Allemagne, sont mécontents car la loi permettrait au dirigeant américain de sanctionner des compagnies qui travaillent sur des pipelines venant de Russie. Il pourrait notamment restreindre leur accès aux banques américaines ou les exclure des marchés publics aux Etats-Unis.